Antireligion, regards sur l’obscurantisme religieux et la nécessité de le combattre

Éditeur : Éd. du Monde libertaire

2005 | 1 vol. (62 p.) | 4,00 €

Un siècle après la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, de nombreuses publications reviennent sur cette " spécificité " qui fit qu’enfin la France ne soit plus qualifiée par le Vatican de " fille aînée de l’Eglise ". Cette idée de laïcité issue de la Révolution française, et devenue loi en 1905, est maintenant attaquée par les cléricaux d’origines diverses. Bien sûr, la séparation n’a pas empêché le cléricalisme. Les religieux tentent toujours d’influer sur la vie privée, en particulier à travers les lois relatives à l’euthanasie, le Pacs, le divorce, l’avortement, la bioéthique... en y imprimant leur doctrine et leur chapelet d’interdits alimentaires, sexuels, etc... Si la religion catholique, en France, voit son nombre de pratiquants diminuer régulièrement depuis une trentaine d’années et recrute de moins en moins de prêtres, elle conserve une grande influence dans les décisions prises au niveau de l’Etat. Et d’autres religions, telles l’Islam, sont prêtes, avec le blanc-seing de l’Etat à jouer elles aussi un rôle prépondérant dans la gestion des affaires publiques. L’Etat adapte aujourd’hui ses relations historiques avec les religions car elles sont un excellent moyen de canaliser les populations. Ainsi, elles justifient la résignation au quotidien et briment les révoltes potentielles contre l’ordre établi, au nom du paradis futur... Antireligieux, athées ou agnostiques, les anarchistes perçoivent généralement le combat pour la laïcité comme insuffisant, car les religions y sont cantonnées à un périmètre sans être réellement combattues. De plus, les laïques associent souvent la République et la Nation, à cette " valeur universelle ", qui dépasserait celle des églises. Rappelons que les anarchistes ne défendent ni la République bourgeoise, ni le nationalisme, cause de tant de guerres entre les peuples... Les textes rassemblés dans cette brochure se veulent des regards complémentaires sur l’offensive religieuse d’hier et d’aujourd’hui, et apportent des pistes de réflexion et d’action sur le nécessaire combat à mener pour la liberté individuelle. Ainsi, Jean-Michel Sahut montre les pièges tendus aujourd’hui aux laïques. Pour sa part, Marc Prévôtel rappelle comment des chrétiens ont investi le mouvement social et syndical, pour le détourner de ses objectifs de lutte contre le système d’oppression capitaliste et étatique. Enfin, Jocelyn Bézecourt montre que les limites imposées aux religions par la laïcité permettent de lutter contre l’obscurantisme, en particulier en revendiquant le droit au blasphème. La laïcité, aujourd’hui, à l’instar de toute revendication pour plus de liberté, ne peut se contenter d’une loi. Il est nécessaire de lutter contre les superstitions en tout genre. Nous sommes des mécréants et nous le revendiquons ! Aujourd’hui les communautarismes progressent. Ils sont attisés d’un côté par des religieux se nourrissant de la misère sociale en manque de perspective émancipatrice, et de l’autre, par un Etat régulateur des rapports sociaux au profit des classes dominantes. Une arme appropriée pour les combattre est la laïcité. Mais c’est surtout par un rapport de force continuel dans la société entre ceux qui luttent contre l’obscurantisme et ceux qui veulent dicter leur ordre moral que nous irons vers plus de liberté individuelle et collective. Cette modeste brochure a la prétention d’y participer.


Nous contacter / Réserver un(des) bouquin(s)

Formulaire de contact

Horaires

Du mardi au samedi
de 11h à 18h

Nous trouver

21 rue Maillé - Angers