Journal autobiographique, Ramel l’évadé est le récit historique d’une évasion incroyable. L’un des acteurs de cette période trouble du Directoire, Jean-Pierre Ramel, Commandant de la garde du corps législatif, y raconte son arrestation lors du coup d’Etat du 4 septembre 1797 (18 fructidor An V). Il évoque ensuite son transfert, son enfermement puis son évasion du camp de Sinnamary, en Guyane. Il est accompagné de députés et d’hommes d’église.
C’est donc un groupe que l’on suit dans ses épreuves successives. Ramel l’évadé est donc d’abord un livre d’aventures palpitantes. On y vit avec son héros et ses compagnons. Son auteur sait nous faire trembler et souffrir avec eux lors de leur transfert en Guyane, lors de leur enfermement. Il sait nous faire partager leurs espoirs lors de leur évasion. Comme à la lecture d’une fiction brillamment organisée, le récit de Jean-Pierre Ramel pousse le lecteur à tourner la page.
Deuxième lecture : Ramel l’évadé est aussi un témoignage historique de cette période trouble du directoire comme il en existe peu. Le lecteur est plongé dans cette ambiance confuse dans laquelle se mêlent haines ouvertes, ambitions et instabilité politique.