Francesca da Rimini

Auteur·e·s : Schwob Marcel, Crawford Francis Marion

Éditeur : Sulliver

1996 | 153 p. | 11,00 €

Les amours tragiques de Francesca da Rimini et Paolo Malatesta, immortalisées par Dante (l’Enfer, V), ont inspiré de nombreux auteurs. Toute la beauté de la création de Crawford, écrite pour Sarah Bernhardt, provient de la minutie avec laquelle le dramaturge a reconstitué l’épisode, mais aussi bien de la traduction qu’en fit pour lui son ami Marcel Schwob, ce connaisseur dont le style propre ne pouvait que rehausser le caractère historique des personnages.

Extrait :
FRANCESCA. – Tu regrettes les grandes actions que tu aurais pu faire ?
PAOLO. – Quelle idée ? Non, mais je me rappelle les choses. En quatorze ans les Gibelins définitivement chassés de Florence, la grande ligue guelfe embrassant toute l’Italie, Pise vaincue, et Ugolin n’y triomphant que pour mourir de faim, enfermé avec ses enfants et ses petits-enfants à la tour Gualandi ; l’autre jour encore la décisive bataille de Campaldino… Et puis Venise, prenant le contre-pied des autres et broyant sa démocratie pour en faire un lambeau sec et inanimé, comme une chouette qui broie une souris du bec. Et la ruine de Manfred, et sa mort, les Vêpres siciliennes, tous ces bouleversements…
FRANCESCA, l’interrompant au milieu de sa pause. – Tous ces bouleversements ! (Elle rit.) Et de ces quatorze ans, moi, je ne me rappelle qu’une chose, une seule, mais elle vaut toute l’Italie avec toute son histoire. Elle se nomme Amour.


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