Le communisme n’a pas encore commencé

Auteur·e : Bitot Claude

Éditeur : Spartacus

1995 | 283 p. | 15,00 €

Après l’effondrement de l’Union soviétique, des voix nombreuses ont chanté la victoire définitive du « capitalisme de marché ». Voilà, proclame-t-on, le communisme mort et enterré. Le communisme ?

Mais ce régime qui s’est écroulé dans la faillite politique, économique et morale n’était communiste que dans la propagande des partis staliniens. Branche pourrie du capitalisme – il n’avait pas dépassé ce capitalisme d’État dont Lénine avait proclamé la nécessité en 1918 – il est tombé car son inefficacité était devenue insupportable au système mondialisé.

Claude Bitot, comme d’autres l’ont fait par ailleurs, démontre que la révolution russe de 1917, accompagnée qu’elle fût d’épisodes révolutionnaires en Europe occidentale à partir de 1918, ne pouvait pas engager la Russie et les autres pays d’Europe sur le chemin du socialisme. Mais il le fait en démontant l’analyse léniniste de l’impérialisme, des causes de la guerre de 1914 et, en définitive, du stade de développement auquel étaient parvenues les sociétés capitalistes à cette époque.

Qu’en est-il aujourd’hui ? Libéré du fardeau des capitalismes étatisés, aspirant dans son mode de production des centaines de millions de prolétaires chinois, et bientôt, indiens, le capitalisme serait-il capable, comme on le prétend, de développer à l’infini les richesses de l’humanité ? Mais dans les pays les plus développés, qui chaque année perdent un peu plus les avantages relatifs hérités de l’époque où ils dominaient sans partage l’industrie mondiale, il n’assure plus aux salariés qu’un avenir de régression matérielle et sociale.

Est-il de nouveau prématuré de le déclarer arrivé à son terme ? Le développement colossal qu’il a connu depuis plus de soixante ans, son extension mondiale, confirment les lois fondamentales que Marx avait su formuler. Mais, à leur tour, la dégradation des conditions de vie dans nos sociétés reflète bien aussi les limites auxquelles il se heurte.

Son dépassement n’en serait-il pas moins inconcevable ? Au contraire, comme le décrit Claude Bitot, les salariés, désormais entraînés dans les spasmes d’un système en crise seront conduits à engager la lutte pour son dépassement, en mettant l’appareil de production mondial au service d’un plan socialiste mondial « seul à même d’extraire l’économie mondiale de l’état de déséquilibre, d’anarchie et d’incohérence dans lequel le capitalisme l’a plongée ». Ainsi l’humanité pourra s’engager sur la voie qui mène à la maîtrise de ses conditions d’existence, à une forme sociale inédite : le communisme.


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