Certains construisent des murs pour séparer les peuples, d’autres ne peuvent faire autrement que de les franchir au péril de leur vie. À la frontière mexicano-américaine comme ailleurs, l’étranger est indésirable, jugé dangereux et nuisible. C’est dans ce climat de haine que Paulina Sánchez, réalisatrice et "femme transfrontalière", a tourné un film documentaire dans un hôtel accueillant les migrants en transit – en partance pour les États-Unis ou récemment expulsés.

De ce film, elle a tiré un livre, tous deux réunis ici, en espérant qu’ils participent à ce qu’enfin "les frontières matérielles et symboliques soient renversées" et que "triomphe la solidarité face à la désunion et à la barbarie".