Fascisme & littérature pure la fabrique d’Ernst Jünger

Auteur·e·s : Vanoosthuyse Michel, Kalinowski Isabelle

Éditeur : Agone

2005 | 330 p. | 24,00 €

Spécialiste de littérature allemande du XXe siècle, Michel Vanoosthuyse est professeur à l’université Paul-Valéry de Montpellier. Il a notamment écrit Le Roman historique. Mann, Brecht, Döblin (1996) et Alfred Döblin. Théorie et pratique de l’« œuvre épique » (2005).
« Sans doute ne saurait-on reprocher, a priori, à un auteur d’avoir évolué en cours de route et d’avoir troqué l’ivresse guerrière de ses débuts contre les jouissances intenses que lui procurent la contemplation d’une fleur ou la chasse aux papillons. Des ruptures avec le nationalisme des débuts, l’histoire de la littérature allemande n’offre-t-elle pas bien d’autres exemples ? Le parcours d’Ernst Jünger (1895-1998), du guerrier et publiciste de combat au sage contemplatif cultivant la Muse, a pour lui les apparences. Mais la question qui se pose est celle des limites de cette métamorphose et de l’intérêt que l’auteur et ses hagiographes ont au contraire à la mettre en avant. L’idée de ce livre est née de l’étonnement devant ce qui semble être devenu l’évidence d’une honorabilité politique et d’une qualité littéraire de premier plan. Celui qui défilait rue de Rivoli à la tête de sa compagnie et fréquentait le Tout-Paris des collaborateurs a fini par être presque unanimement reconnu comme un intellectuel allemand antinazi qui aurait lucidement dénoncé « les dangers de la vision totalitaire du national-socialisme ». Il ne s’agira pas ici de relater l’histoire de la réception de Jünger, mais de se demander comment et à quelle fin son image a été rendue acceptable, et ce que recouvre l’entrée d’un auteur à passé fasciste dans la littérature “pure”. »


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