La révolution mise à mort par ses célébrateurs, même le mouvement des conseils en Allemagne, 1918-1920

Auteur·e : Musigny Jean-Paul

Éditeur : Nautilus

2001 | 95 p. | 15,50 €

La tourmente sociale qui embrasa l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie entre 1918 et 1920 est trop mal connue en France. Pourtant, l’insurrection berlinoise de novembre 1918 qui mit fin à la Première Guerre mondiale, la république des conseils de Bavière au printemps 1919, la contagion révolutionnaire qui s’ensuivit dans toute l’Europe centrale, jusqu’à Budapest et Turin - au fil des grèves incessantes et des affrontements entre les ouvriers en armes et la soldatesque - sont autant d’occasions gâchées dans l’histoire si funeste du XXe siècle.

Le mouvement ouvrier allemand se déchira entre révolutionnaires enthousiasmés par l’exemple de la Révolution russe et réformistes, parvenus au pouvoir grâce à l’effondrement de l’appareil d’Etat prussien. Ces derniers s’avérèrent être des maîtres plus impitoyables que ceux qu’ils avaient dû remplacer en catastrophe pour sauver l’ordre bourgeois. Et le combat fut sanglant. Des dizaines de milliers de révoltés furent massacrés par les corps francs aux ordres du social-démocrate Noske.

Cet écrasement du prolétariat insurgé enclencha les mécanismes qui devaient mener à l’accession de Hitler au pouvoir. Les prolifiques avant-gardes artistiques et littéraires de l’époque, dadaïstes en tête, prirent à leur manière part à la lutte et firent connaître au monde, plus que jamais livré à l’infamie marchande et aux appétits impérialistes, que rien ne serait plus jamais comme avant.


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