Chine, un capitalisme bureaucratique forces et faiblesses

Auteur·e·s : Le Tréhondat Patrick, Loong Yu Au

Éditeur : Éd. Syllepse

2013 | 1 vol. (191 p.) | 10,00 €

Au moment même où l’Union soviétique s’écroulait, la Chine se jetait dans les bras du capitalisme. Le régime bureaucratique chinois ouvrait ses frontières aux investissements étrangers, privatisait des pans entiers de l’économie et maintenait son régime coercitif d’une main de fer. Licenciements et nouvelle pauvreté sont devenus le lot quotidien de centaines millions de Chinois qui ne sont pas restés pas sans résister.
Entre stalinisme et business, quelle est la vraie nature de ce régime chinois ?
Avant 2020, la Chine sera devenue la première économie mondiale. Ces trente dernières ont vu des bouleversements colossaux transformer ce pays essentiellement paysan. Désormais la majorité de la population chinoise vit dans les villes. Alors que la chute de l’URSS avait vu la disparition du Parti communiste et l’effondrement de sa mainmise sur la société, la classe bureaucratique chinoise au pouvoir a fait le choix risqué d’entamer un « grand bond en avant » vers le capitalisme tout en maintenant le régime d’État-parti unique.
Ces évolutions ont profondément transformé la société. Au sommet, des fortunes colossales se sont accumulées et la corruption est devenue endémique, en bas l’exploitation que ce soit dans les entreprises privées ou d’État s’est intensifiée, les dégâts sociaux et écologiques sont innombrables. La couche dirigeante, âpre au gain, a organisé l’entrée de capitaux étrangers à son plus grand profit. Elle a méthodiquement pillé les biens de l’État et détourné des fonds publics pour accumuler des richesses.
L’écrasement à Tiananmen en 1989 du mouvement démocratique initié par le mouvement étudiant, vite rejoint par des centaines de milliers de travailleurs dont certains fonderont un syndicat indépendant, a permis à la couche dirigeante bureaucratique chinoise, profitant de la démoralisation de la société civile née de l’écrasement du mouvement pour la démocratie, de procéder à des contre-réformes économiques et sociales qui ont changé les bases mêmes de la République populaire de Chine. Cette sombre période se clôt. Grèves et révoltes individuelles se multiplient. Un mouvement social se fait jour. La Chine est la veille de nouveaux bouleversements.
L’ouvrage revient sur ces transformations et dresse un bilan détaillé de ces années. Après avoir étudié les réformes mises en œuvre par Deng Xiaoping, il se penche sur les contradictions qui agitent la bureaucratie chinoise et le capitalisme bureaucratique auquel elle a donné naissance. Il analyse également, à partir de cas concrets, les différentes formes de résistance sociale qui secouent, parfois violemment, les entreprises chinoises d’État ou privées et la campagne face aux spoliations des terres.

Enfin, il revient sur la politique du Parti communiste chinois à l’égard du Tibet et dénonce sa politique d’assimilation forcée du peuple tibétain.


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