Ouvriers et robots

Éditeur : Spartacus

88 p. | 7,00 €

L’introduction à partir des années 1970 de l’automatisation à base de micro-électronique programmable dans des milliers d’ateliers, en particulier dans ces ateliers de mécanique qui furent longtemps des hauts-lieux du savoir faire ouvrier, s’est produite avec peu de luttes spectaculaires, sans destruction massive de machines ou d’ordinateurs.

Ce livre est né d’une enquête et d’une réflexion sur la réalité diffuse de cette introduction : quels ouvriers sont touchés ? Que deviennent, matériellement, leur travail et son organisation ? Comment les décisions d’introduction de nouvelles machines, de nouvelles méthodes, sont-elles prises, comment sont-elles appliquées ? Qu’en attendent les patrons ? Et, bien sûr, quels sont les conflits auxquels elle donne lieu, comment sont-ils résolus, quelles sont les attitudes des syndicats ?

Car ce qui était déjà bien perceptible, c’est que l’automatisation n’était pas essentiellement affaire de technique, même si sa diffusion à de nouveaux secteurs dépendait des progrès de la micro-informatique. Ce qui allait être profondément transformé, c’est l’organisation du travail, et donc, avec elle, les rapports de force à l’intérieur de l’entreprise, les relations entre les ateliers et la hiérarchie, entre les groupes d’ouvriers et les directions.

C’est pourquoi cette analyse des processus d’automatisation et des luttes qui les accompagnent est complétée par deux approches plus générales : l’une sur la transformation profonde de la classe ouvrière engagée dans les années 1960 et alors en cours d’achèvement ; l’autre sur la contradiction apparente que fait peser l’automatisation, exigeante en capitaux, sur la rentabilité du capital, qu’elle ne peut élever que très temporairement, pendant ce laps de temps où est conservé un avantage concurrentiel qui disparaît avec sa généralisation.


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