Dans La Citouche, l’auteur dépeignait l’univers populaire d’une cité ouvrière de l’agglomération nantaise (la cité Navale à Couëron) dans les années 1950-1960. Avec tendresse, humanité, il nous parlait de la vie d’alors, de sa famille, de la misère qui frappe, du malheur qui s’obstine et de la solidarité qui permet de supporter l’insupportable. Avec ce nouveau livre, il évoque, toujours avec humour, empathie et un brin de loufoquerie, les piteux faits d’armes de sa jeunesse délinquante, son engagement dans le combat syndical, ses combats pour la justice sociale et la dignité. Il grogne, il rue dans les brancards, il vitupère. Parfois, il semble désabusé. Mais Peter Dontzow est un battant. Il sait qu’il " faut avoir un sacré caractère, une sacrée foi pour tenir le coup alors que la vie qui passe se plaît à étouffer toutes les révoltes, tous les cris de colère ". Il sait que tout concourt à ce que les individus baissent les bras et acceptent leur sort. Il sait mais ne peut s’empêcher de " rêver encore d’un monde meilleur parce que, franchement celui qu’on nous propose, il est à désespérer ! " Il est comme ça, Peter Dontzow...