Oser penser à gauche pour un réformisme radical

Auteur·e : Heine Sophie

Éditeur : Éd. Aden

2010 | 1 vol. (190 p.) | 12,00 €

Sophie Heine décide de revisiter les définitions de trois mots qui jouent un rôle fondamental dans l’idéologie dominante : "libéralisme", "cosmopolitisme" et "réformisme". Ces trois mots font partie des concepts qui ont joué un rôle majeur dans l’entreprise de dépolitisation et de disparition de la conscience des conflits de classe. Dévoyés et mis au service de fins particulières, leur signification radicalement émancipatrice a été occultée. Le libéralisme s’est mué une pensée indifférenciée, créant l’illusion d’une résolution des contradictions sociales par une théorie économique unique et n’appréhendant le conflit que sous sa forme culturelle ou identitaire. Le cosmopolitisme a permis de justifier le dépassement non seulement des identités nationales étroites mais aussi des souverainetés politiques et économiques. Le langage des "réformes" est quant à lui devenu le chapeau du lent délitement de la plupart des institutions sociales mises en place dans le cadre des États sociaux après 1945. Face à ces interprétations hégémoniques, deux options se présentent aux courants de gauche.

La réaction la plus simple et au premier abord la plus évidente consiste à rejeter ces trois termes en bloc et à se réclamer de leur contraire en se définissant comme "anti-libéraux", "patriotes" et "révolutionnaires". À l’opposé d’une telle stratégie, cet essai juge au contraire plus prometteur de réouvrir le débat là où il a été clôturé par la doxa et de ré-explorer et refonder ces trois traditions de pensée.

Chercheuse FNRS au Centre d’études de la vie politique (CEVIPOL) de l’Université de Bruxelles, Sophie Heine travaille actuellement à l’Université d’Oxford (UK).


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